Les responsables politiques absents et…
ceux qui se taisent.
Hier, 28 novembre 2011, à l’occasion de la réunion publique sur l’incinérateur à la "Maison de la Mer", j'ai été exaspéré par deux choses : l’absence des responsables politiques qui avaient promis qu’ils stopperaient l’incinérateur une fois élus (Eugène CASELLI et Jean-Noël GUERINI) et un Bernard GRANIE présent, mais parfaitement silencieux.
Pourquoi le Président du SAN Ouest Provence n’a t’il pas pris la parole ?
Peut être a t-il craint qu’on ne lui rappelle ce qui s'est passé il y a presque 12 ans, le 3 juin 1999 - dans cette même salle de la "Maison de la Mer" - où se tenait également une réunion CONTRE le projet d’implantation d’un incinérateur à Fos.
Sauf qu'à cette époque, cette manifestation était organisée par l’association "Fos 2001" - dont j’étais l’un des responsables - et que Bernard GRANIE était POUR l'incinérateur.
Le lendemain, soit le 4 juin 1999, La Provence interviewait M. GRANIE, maire à l'époque - aujourd'hui condamné en Appel pour corruption dans le cadre d'un marché de traitement des déchets - qui déclarait au journal au sujet de ce projet : « Actuellement, une étude est réalisée pour déterminer la situation idéale d’une telle réalisation… Il est temps de nous préoccuper sérieusement de nos déchets… La zone industrielle de Fos a beaucoup de place… on traite des produits bien plus dangereux. Pourquoi les ordures ne nous intéresseraient-elles pas ?… Il n’est en aucun cas question de récupérer les déchets d’Arles ou d’Aix… » mais M. GRANIE ne disait alors pas non à ceux de Marseille ! Et ce dernier de conclure son interview par : « une diabolisation puérile ne mènera à rien » en parlant de NOUS les ANTI-INCINERATEURS de la PREMIERE HEURE !
Cliquer sur l'article de La Provence du 4 juin 1999 ci-dessous pour l'agrandir :
Bernard GRANIE a donc bien fait partie de ceux qui ont tourné la clef de contact du «TGV incinérateur». Quand c'était le seul moment où il fallait dire NON pour avoir une chance sérieuse de tout arrêter.
Une fois ce projet lancé à 200 km/h il était trop tard et il ne servait plus à rien de se placer les bras en croix au milieu des rails pour essayer de le stopper, sauf à tenter de faire oublier sa responsabilité dans l’histoire en vue des élections suivantes.
Voilà pourquoi je suis exaspéré. Exaspéré par cette amnésie, par les tapageuses promesses électorales non tenues, par toute cette manipulation.
Pour ma part, je reste constant et condamne les responsables politiques de tous bords, qui n’ont pas su prendre leurs responsabilités en anticipant intelligemment le problème du traitement des déchets.
Je suis 100% d’accord avec l’intervenant d’hier qui a déclaré : «l’incinération, c’est la capitulation des collectivités face à l’incivisme des habitants ». J’ajoute juste que c’est aux élus de mettre en place les bonnes solutions.
Sur ce plan, la gauche contrôle la région, le département, la communauté urbaine de Marseille, le SAN Ouest Provence et la CAPM, pour autant, les Bouches-du-Rhône ne disposent toujours pas d’un «Plan d’élimination des déchets » !
Ce qui n'empêche pas M. RAIMONDI, l'actuel maire de Fos-sur-Mer et Conseiller général, de proposer en février 2009 "à son ami Jean-Noël GUERINI" de "devenir le président du futur syndicat mixte des déchet", et de "tenir un rôle prépondérant dans la mise en place du plan départemental d'élimination des déchets".
Cliquer sur l'article ci-dessous pour l'agrandir :
Malgré tous ces faits incontestables, hier, à entendre ces élus de gauche qui ont pris la parole - en présence d'un Bernard GRANIE bien silencieux - la responsabilité de tout ce gâchis était ailleurs...
La Suite :
Mardi 29 novembre 2011
Je me suis rendu à la mairie de Fos-sur-Mer pour inscrire le texte suivant dans le cahier de M. le Commissaire enquêteur :
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Mercredi 30 novembre 2011
Ce matin, La Provence se fait l'écho de ma position.
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